Compte rendu du colloque de Cerisy
Société Søren Kierkegaard


A l’initiative du Centre Culturel International de Cerisy-la-Salle (situé entre St-Lô et Coutances) et de la Société Søren Kierkegaard, une quarantaine de personnes ont constitué l’effectif d’un colloque destiné à marquer, du lundi 8 au lundi 15 juillet 2013, le bicentenaire de la naissance de Kierkegaard. Les conférences et les discussions ont porté sur la seconde moitié de son œuvre, celle qui suivit la publication en 1846 du Post-scriptum définitif et non scientifique aux Miettes philosophiques (« L’œuvre de l’accomplissement », le titre du colloque, s’inspire d’une note du penseur danois distinguant une partie de ses ouvrages d’après 1848 dans le projet de les réunir).
Deux sections du colloque se sont rapportées à deux textes majeurs : Les Œuvres de l’amour (1847) et La maladie à la mort (1849). Le premier ouvrage est capital pour les questions portant sur le fondement de l’éthique, le second a exercé une influence considérable sur la philosophie et la théologie du 20ème siècle. Une autre section portait sur « Dieu » (thème décliné, si l’on peut dire, sous l’angle de l’étude philosophique autant que celui de l’exégèse biblique). L’ironie, enfin, fut l’objet d’études montrant son caractère central.
Peut-être parce que nous sommes en terre française, où la seconde réception de Kierkegaard s’est trouvée marquée par les approches d’auteur qui découvraient en même temps Husserl et Heidegger, il est à observer que les problématiques phénoménologiques, qu’elles procèdent de Sartre, Merleau-Ponty, Lévinas, Henry ou d’autres auteurs, mais aussi directement de Kierkegaard lui-même ont également suscité l’intérêt des participants.
Les conférences et les échanges ont assuré à ce colloque une densité intellectuelle significative. L’avenir, qui verra aussi la publication des Actes du colloque, montrera si cet enthousiasme s’est limité à ce que Kierkegaard appelait « circonstances », ou si Cerisy 2013 restera dans les annales comme un repère pour les recherches kierkegaardiennes.
L’intérêt pour la recherche kierkegaardienne s’est aussi manifesté par le fait que les participants venaient de onze pays différents : Argentine, Belgique, Corée du Sud, Côte d’Ivoire, Danemark, Espagne, Grande Bretagne, Italie, Suisse, Togo - sans oublier la France - et qu’ils appartiennent à des générations différentes.
Richesse du programme et intensité des activités!
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